Noeuds
Son regard enfermé
Par les chaînes du quotidien
Je le libère
Ses lèvres enfermées
Par la pudeur des aïeuls
Je les libère
Ses seins enfermés
Dans des mètres de soie et de coton
Des tissus tissés pour nous rappeller
Notre rang et notre place
Je les libère
Son sexe enfermé
Dans un regret vieillot
Des opportunités manquées
Et des chemins de vie
Empruntés à contresens
Je le libère
Même de moi elle ne garde le poinçon
Libérée de toute contrainte
Elle prend les armes que j'ai fourbies
Et elle se libère
Car femme
Elle est toute femme
Elle n'appartient qu'au vent
Qu'aux élans de son coeur
Point du tout à ces chemins
Ni à ces tissus ni à ces habitudes
Qui finissent par transformer
Notre vie en prison
Elle se libère
En refusant tout ce poids
Du regard des autres
Elle se libère.
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